Actions violentes et risque terroriste : témoignage d'une participante à ce stage
Retour sur la participation d'Hanne-Vanessa BERTRAND-KELEBE au stage « Faire face aux actions violentes et au risque terroriste », une expérience riche en apprentissages et en émotions.
Pourquoi avoir choisi cette formation à ce stade de votre parcours professionnel ?
Après avoir occupé des postes d’infirmière militaire, notamment en opération extérieure à Sarajevo, j’ai dû faire face à une pathologie qui a abouti à une paraplégie partielle. J’ai alors quitté l’armée et réorienté ma carrière vers un poste d’encadrement dans une crèche puis un poste de faisant fonction de conseillère principale d'éducation dans un établissement de réinsertion professionnelle.
Je suis actuellement en master professionnel de sécurité et prévention de la délinquance en vie urbaine, FFSU (Forum français pour la sécurité urbaine) à Paris. J’ai donc choisi de le compléter avec la formation « Faire face aux actions violentes et au risque terroriste » pour enrichir mon rapport de fin d’études mais aussi pour ensuite optimiser mes chances d’intégrer un poste de responsable sûreté dans un hôpital.
Le handicap m’amène à rechercher toujours plus de compétences pour renforcer ma légitimité à un poste.
De plus, lorsque j’ai évoqué le souhait de faire cette formation, l’équipe de la filière sûreté/malveillance CNPP m’a rapidement mise en confiance ; mon fauteuil roulant n’était pas un problème, elle a seulement recherché des solutions pour rendre mon projet de formation possible.
Pouvez-vous revenir sur le début de votre stage et le premier exercice réalisé ?
Au début du stage, nous ne nous connaissions pas car il s’agissait d’un stage inter-entreprises. Après la présentation de nos parcours respectifs, nous avons réalisé un exercice pratique d’évacuation/confinement face à une attaque.
À titre personnel, cela m’a permis de prendre conscience que j’avais des capacités de résistance physique insoupçonnées, même dans un cadre très déstabilisant. J’ai dû ramper 30 minutes avec une cagoule m’empêchant de voir, un casque sur les oreilles et des objets qui tombaient sur moi. J’ai aussi utilisé pleinement mes capacités stratégiques et organisationnelles qui sont mon atout.
Cet exercice a permis aussi au groupe d’assurer progressivement sa cohésion et nous avons avancé ensemble jusqu’au bout. La confiance en moi, en nous (stagiaires et animateurs) s’est instaurée et a été déterminante.
Que diriez-vous sur le contenu de ce stage ?
Malgré la courte durée du stage, 2 jours, le contenu est riche par sa qualité technique et intellectuelle. Sa richesse repose aussi sur les échanges avec les différents participants issus de milieux différents : chimie, agro-alimentaire, hôpital, SDIS, conseil…
Il existe un bon équilibre entre les exercices pratiques et la théorie.
Quelles étaient vos relations avec les formateurs ?
Ils ne m’ont pas fixé de limites ; je connais très bien mes limites physiques, c’est donc moi qui ai décidé des exercices que je pouvais faire ou non.
Ils ont pris en compte le passé, le présent et le terrain professionnel de chacun.
Les formateurs vivent leur cours car ce sont des situations qu’ils ont vécues.
Leur niveau technique est élevé et ils ont une grande capacité d’adaptation.
Prête à revenir à CNPP ?
Oui, car je suis heureuse d’avoir réalisé la formation « Faire face aux actions violentes et au risque terroriste » qui a été une véritable expérience de vie.
La formation va avoir un impact professionnel immédiat dans l’écriture de mon rapport de fin d’études. Grâce aux exercices réalisés, j’ai acquis des déclics intellectuels que je vais pouvoir appliquer dès que je serai en entreprise.
Je reviendrai aussi en raison de l’accueil qu’on m’a réservé ; on m’a regardée dans les yeux, on n’a pas regardé mon fauteuil.
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